L’œil de Dominique Romano sur les français et la politique économique du Gouvernement :jugée efficace mais potentiellement injuste
Sondage Guibor Odoxa pour Les Echos-Radio Classique - Dominique Romano livre son éclairage sur l'opinion des Français vis-à-vis de la politique économique du Gouvernement.
Avec ce sondage on constate avec plaisir que les français, les salariés et les dirigeants d’entreprises sont alignés. L’ensemble des acteurs qui constituent la société civile et économique fonctionnent sur le même principe : celui d’une confiance à priori. La majorité des français fait donc confiance au gouvernement sur la politique économique et fiscale qui a été lancée.
Si tous les acteurs s’accordent sur le principe de confiance à priori, ils s’accordent également sur le besoin de mesure. Pour maintenir sa confiance il faut être régulièrement rassuré, et cela passe par le suivi des résultats avec des indicateurs clairs et indiscutables. C’est sans doute là que on peut anticiper une insatisfaction à venir des français avec un manque d’éléments de preuve à partager. En effet les dispositifs existants sont abordés de façon trop complexe avec des objectifs qui concernent essentiellement l’administration en interne.
Or au même titre qu’en entreprise on détermine des critères de performance en amont pour juger de l’efficacité de la stratégie d’un dirigeant, les propositions de politiques gouvernementales doivent faire l’objet de critères d’évaluation plus clairement communiqués aux citoyens.
Pour cela, il faut pouvoir les engager sur des critères qu’ils comprennent. Par exemple, des critères qui compléteraient la seule notion de PIB pourraient être introduits, comme l’impact sur le taux d’emploi, des français sur la dette ou encore sur les écarts de revenus…
Les Français, pour qui "programme économique" a souvent rimé avec "sacrifice", sont aujourd’hui prêts à des mesures qu'ils n'acceptaient pas il y a encore quelques années, mais à la condition que cela marche, et vite. Ainsi, sans des outils de mesure fiables et partagés des résultats de la politique gouvernementale, le Président qui se voulait « et de gauche et de droite » risque de se retrouver rapidement attaqué des deux côtés : inefficace pour la droite et socialement injuste pour la gauche.
Dominique Romano, fondateur de Guibor